L'Éthiopie confirme sa première épidémie du virus Marburg
Le ministère de la Santé de l'Éthiopie a confirmé la première épidémie de la maladie du virus Marburg dans le pays, marquant un défi sanitaire important pour la nation. L'épidémie a été confirmée le 14 novembre 2025, après des tests en laboratoire sur des échantillons de patients de la ville de Jinka, située dans la région du sud de l'Éthiopie.
Neuf cas confirmés
Les autorités sanitaires ont signalé un total de neuf cas dans l'épidémie. L'analyse génétique réalisée par l'Institut de santé publique d'Éthiopie a révélé que la souche du virus est similaire à celles identifiées lors d'épidémies précédentes en Afrique de l'Est. Cette connexion suggère que le virus pourrait s'être propagé depuis des régions voisines où Marburg est déjà apparu auparavant.
Comprendre le virus Marburg
La maladie du virus Marburg est l'une des maladies infectieuses les plus dangereuses connues de la science médicale. Elle appartient à la même famille virale qu'Ebola et provoque des symptômes similaires. Les personnes infectées éprouvent initialement une forte fièvre, de graves maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue extrême. En une semaine, de nombreux patients développent des saignements graves, qui peuvent être mortels.
La maladie se transmet aux humains par les chauves-souris frugivores, qui servent d'hôtes naturels pour le virus. Une fois dans les populations humaines, elle se propage par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées ou des matériaux contaminés. Le virus a une période d'incubation allant jusqu'à 21 jours, et le taux de mortalité varie de 25% à 80%, selon l'épidémie et les soins médicaux disponibles.
Aucun vaccin disponible
Actuellement, il n'existe aucun vaccin autorisé ni traitement antiviral spécifique pour la maladie du virus Marburg. Cependant, plusieurs traitements expérimentaux sont en cours d'essais cliniques, offrant de l'espoir pour une prévention future. Le Rwanda a testé un vaccin expérimental du Sabin Vaccine Institute lors de son épidémie de 2024. Pour l'instant, le traitement se concentre sur les soins de soutien, notamment la réhydratation avec des fluides oraux ou intraveineux et la gestion des symptômes spécifiques. L'accès précoce à ces soins de soutien améliore considérablement les taux de survie.
Efforts de réponse en cours
Les autorités sanitaires éthiopiennes ont réagi rapidement pour contenir l'épidémie. Les mesures de réponse nationale comprennent des programmes de dépistage à l'échelle communautaire, l'isolement des cas confirmés, le traçage complet des contacts et des campagnes de sensibilisation du public pour éduquer les citoyens sur la prévention.
L'Organisation mondiale de la santé et les partenaires internationaux ont déployé des équipes d'experts spécialisées dans la réponse aux fièvres hémorragiques virales. Ils ont également fourni des fournitures médicales et des équipements essentiels pour soutenir les efforts locaux. Le CDC africain travaille en étroite collaboration avec les autorités éthiopiennes pour empêcher le virus de se propager dans d'autres parties de l'Afrique de l'Est.
Contexte régional
Cette épidémie survient après des cas récents de Marburg ailleurs en Afrique. La Tanzanie a connu une épidémie plus tôt en 2025 qui a tué dix personnes avant d'être maîtrisée en mars. Le Rwanda a réussi à mettre fin à sa première épidémie connue de Marburg en décembre 2024, qui a fait quinze morts. Au fil des ans, le virus est apparu dans plusieurs pays africains, notamment l'Angola, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Kenya et l'Ouganda.
La réponse rapide des autorités éthiopiennes et des organisations internationales de santé démontre les leçons tirées des épidémies précédentes et l'importance d'une action rapide pour prévenir une transmission généralisée.